
Chronique de « Noir comme la neige »de Martin Demoulin
Titre : Noir comme la neige
Auteur : Martin Demoulin
Editeur : IS Edition
Genre : autobiographie
Collection : Faits de société
Format : Papier, 150 pages – 15 €, numérique – 4,99 €
Sortie : le 27 septembre 2019
Résumé
Je suis sans nouvelles de Blanche depuis sept jours.
À Saint-Barnabé, c’est comme ça, tout le monde compte les jours. Chacun d’entre nous tient son propre carnet de bord. Les anciens l’exhibent fièrement tandis que les nouveaux tout juste débarqués peinent à aligner deux mots sans trembler. Certains à cause de leur consommation excessive de la veille. C’est un rituel auquel peu d’éclopés échappent. D’autres à cause du manque. Ceux-là sont plus rares. D’après les statistiques, la plupart débarquent chargés comme des mules.
Et d’après ce que je peux observer, les chiffres ne mentent pas. Devant mes yeux défile une triste réalité.
Mon avis
Merci à IS Edition pour ce service presse. Difficile de parler de ce court récit tant il est percutant. Martin Demoulin a perdu sa petite sœur, Chloé, alors qu’elle n’avait que 18 mois, et lui 4 ans, lors d’un accident de la route. Il s’est alors construit tant bien que mal, avec cette absence.
Dans cette autobiographie, il nous parle des deux amours de sa vie : Blanche et Géraldine. La première, possessive, nocive, néfaste au plus haut point n’accepte pas qu’il puisse l’abandonner… La seconde, il l’aime follement mais est prisonnier de Blanche, il n’arrive pas à la quitter même par amour. Comment gérer une vie sereine si l’on n’est pas capable faire un choix ? J’ai mis longtemps à identifier Blanche, tant les mots utilisés par l’auteur la personnifiait parfaitement. On est face à un récit plein de poésie, de violence, ça fait mal, ça prend aux tripes. Martin Demoulin maîtrise les mots, joue avec. Les termes claquent si fort parfois qu’on apprécierait presque d’entendre déclamer cette histoire en slam. Il alterne de courts chapitres entre présent et souvenirs de sa sœur décédée ou pensées la concernant. On sent le vide, le manque. Manque d’une sœur, être en manque… C’est toute l’histoire de Martin. Il nous mène pas à pas vers sa cure de désintoxication.
On perçoit toute sa souffrance, et, si vous vous sentez prêt à rentrer au cœur de ce tourbillon d’émotions, n’hésitez surtout pas à lire ce témoignage.
Citation :
« Je suis dépendant. Dépendant…
Ma folie destructrice se métamorphose sous mes yeux en une maladie complexe trop longtemps insoupçonnée des miens. Dépendant. Neuf lettres. Quinze années d’accoutumance sans limites. Du matin au soir. Du soir au matin. Quinze années sous influence toxicomaniaque. Quinze années de croyances narcotiques ancrées au plus profond de mon âme. Qui se confessent enfin devant ces neuf petites lettres prononcées avec tellement de bienveillance, les masques tombent. Et dans cette euphorie soudaine, Blanche se dévoile peu à peu. Je m’étonne à l’appréhender sous un jour nouveau. Je découvre une nouvelle image, la vraie, sans maquillage et sans artifices. Derrière le sourire enjôleur apparaît un visage acéré et cruel, noirci par une obscure laideur. »
L’auteur
Né en 1982 d’une mère femme au foyer et d’un père chef d’entreprise, Martin Demoulin a deux sœurs, Marie, née en 1986 et Ambre, née en 1992.
Chloé, sa première sœur, est morte à l’âge de dix-huit mois lors d’un accident de la route. Âgé de quatre ans, Martin était dans la voiture lorsque sa mère a perdu le contrôle du véhicule qui venait de rouler sur une plaque de verglas. Durant le tonneau effectué par la voiture, Chloé a traversé le pare-brise, la blessant grièvement, obligeant ses parents à prendre la décision de la débrancher.
Après ce tragique événement, son père se mure dans le silence, sa mère se noie dans ses propres larmes, et Martin devient un enfant turbulent, nécessitant beaucoup d’attention.
Marqué par ce traumatisme familial inoubliable, il l’évacue comme il peut et artificiellement avec ses premiers pétards à treize ans, l’alcool à quinze, l’Ecstasy à dix-neuf et la cocaïne juste après.
Pendant ce temps, il suit un parcours professionnel quelque peu chaotique. Divers petits boulots après avoir passé un bac scientifique, puis gérant d’une boutique de téléphonie mobile en 2007. Il devient ensuite gérant de deux restaurants de sushis de 2012 à 2015, à la tête d’une quinzaine de salariés.
Puis il perd tout. L’enfer de la drogue l’emportant haut la main sur ses ambitieux projets. Jusqu’à ses trente-trois ans, qu’il fête en cure de désintoxication le 15 février 2015.
Diagnostiqué haut potentiel (surdoué) quelques mois après sa sortie de cure, doté d’un QI de 136, il reste néanmoins dans une situation difficile.
Sur les conseils de son père il ne perd pas espoir et aujourd’hui, après avoir affronté maintes tempêtes, il continue d’avancer dans la vie, de la croquer à pleine dents sans en perdre une miette. Un jeune homme peu épargné par les blessures de la vie, mais empli de rêves et d’espoir qu’il matérialise par la sortie de son premier livre, « Noir comme la neige » (IS Edition, 2019)
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aurore et ses bulles
Aurore Et Ses Bulles, C'est L'association De Mes Deux Pages Aurore Et Ses Bulles De Couleurs Où Je Parle De Créations, De Créatrices, D'artisanat, De Made In France, J'y Crois Et J'adore Ça !! Je Teste Aussi Des Produits Et Vous Donne Mes Avis, Vous Y Trouvez Aussi Des Jeux Et Des Concours. Puis Ma Seconde Page Aurore Et Ses Bulles De Mots Où Je Fais Des Chroniques De Livres, Quelques Concours, Elle Existe Depuis Peu Et Est En Voie D'amélioration, Du Moins Je L'espère :) J'ai 42 Ans Je Vis Dans Le Sud Avec Papa Zours, Mon Mari Depuis 12 Ans, Ma Louloute De 10 Ans. Educatrice De Métier, J'ai Cessé Mon Activité Suite À Une Fibromyalgie Quelque Peu Envahissante ... Bonne Promenade Sur Ma Page :)


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