10 septembre, journée mondiale de prévention du suicide
Aujourd'hui se tient la 16e Journée mondiale de la prévention du suicide (JMPS) . Le thème de cette édition est "Travaillons ensemble pour prévenir le suicide".
À l’échelle mondiale, on estime qu’un suicide a lieu toutes les quarante secondes et une tentative toutes les trois secondes, ce qui correspond à un million de suicides chaque année. C'est plus que l'ensemble des personnes tuées par les guerres et les catastrophes naturelles. À cela s’ajoute dix millions de nouveaux endeuillés. La Journée du 10 septembre vise donc à sensibiliser nos communautés à l’ampleur du problème et aux façons de le prévenir. Il touche toutefois particulièrement les jeunes de 15 à 29 ans, chez qui il constitue la deuxième cause de mortalité à l’échelle mondiale. Environ 75% des suicides sont commis dans les pays à revenu faible ou intermédiaire
En 2014, l'OMS a sorti son premier rapport sur la prévention du suicide. L’OMS appelle à une action coordonnée pour réduire le nombre de suicides dans le monde
L’intoxication par pesticides, la pendaison et les armes à feu sont les méthodes les plus fréquentes au niveau mondial. Les données de l’Australie, du Canada, des États-Unis, du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de plusieurs pays européens montrent que le fait de limiter l’accès à ces moyens peut aider à prévenir les décès par suicide. Une autre manière d’y parvenir serait l’engagement des gouvernements nationaux à élaborer et à mettre en œuvre un plan d’action coordonné. Aujourd’hui, seuls 28 pays possèdent des stratégies nationales de prévention du suicide.
le rapport a mis en évidence des inégalités sociales très marquées : "les agriculteurs, employés et ouvriers ont ainsi un risque de décéder par suicide deux à trois fois plus élevé que celui des cadres.", font savoir les auteurs. Dans un second rapport en 2016, l’ONS s’attache à mettre en lumière les actions de prévention, menées à un niveau national comme local, par les pouvoirs publics comme par les associations.
Pour en savoir plus : http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2014/suicide-prevention-report/fr/
Bien que le taux de suicide baisse très légèrement depuis 20 ans, la France reste un des pays européens où le taux de suicide est le plus élevé : 16,4, soit plus de2 fois plus qu’en Italie ou qu’en Espagne. La France est le pays le plus touché, avec la Finlande, par le décès par suicide des hommes de plus de 65 ans.
Le suicide est l’affaire de tous, nous pouvons tous être des acteurs de la prévention du suicide, et ceci à différents niveaux. Lever le tabou autour du suicide en France est encore d’actualité.
Un mal-être passager au départ qui devient durable peut être la cause d’un suicide, une souffrance qui s’installe et qui devient insupportable aussi. Il est souvent difficile de partager son ressenti de détresse et son désir de mourir sans être stigmatisé ou sans éprouver un sentiment de honte.
L’entourage, les proches sont souvent déroutés, impuissants, dans l’incapacité d’entendre et de communiquer sur la souffrance de l’un des leurs.La personne suicidaire se sent souvent incomprise.
Une écoute de son ras le bol, de sa difficulté à faire face aux accidents de la vie et de ses angoisses, reconnaître son désir de ne plus souffrir permet à la personne de ne plus se sentir seule et de commencer à percevoir d’autres solutions que le suicide pour sortir d’une situation devenue une impasse.
Les facteurs déclencheurs d’un mal-être, d’une grande souffrance peuvent être l’apparition d’une maladie, une rupture sentimentale, un traumatisme, un stress durable, la consommation de produit psychoactif, un décès, la perte d’autonomie chez le sujet âgé, etc…
La dépression est à l’origine de la plupart des cas de suicide. (https://sos-suicide-phenix.org/le-suicide-parlons-en)
Il existe différentes associations pour aider les personnes en difficultés : SOS Amitié, SOS Suicide Phénix ou Suicide Écoute …
Sources :
– http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2014/suicide-prevention-report/fr/