20 juin, Journée Mondiale des réfugiés
Vaste sujet que l'accueil des réfugiés en France. Le mot réfugié vient du verbe "se réfugier", donc vouloir se protéger. Le dictionnaire Petit Robert définit un réfugié comme étant "une personne qui a dû fuir le lieu qu’elle habite afin d’échapper à un danger". Ce danger peut être la guerre, un désastre naturel ou encore la persécution sous toutes ses formes (politique, religieuse, raciale, etc.). Ceci soulève de nombreux débats 3 ans encore après le pic d'accueil de migrants en France. Pourtant l'accueil de migrants n'est pas nouveau, ceux qu'on a fait venir quand on avait besoin de main-d'oeuvre à une certaine époque, lors de la reconstruction de la France d'après guerre par exemple. Mais aujourd'hui, il semble que les choses soient présentées différemment et l'accueil se fait plus difficilement. Alors nous allons voir en quoi consiste cette journée des réfugiés?
La Journée mondiale des réfugiés est célébrée chaque année le 20 juin, suite à l'adoption de la résolution 55/76 de l'Assemblée générale de l'ONU, le 4 décembre 2000.
La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés qui a institué le HCR énonce que le terme 'réfugié' s'applique à « toute personne qui, craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ».
Le 20 juin, chaque année, le monde commémore la force, le courage et la résilience de millions de réfugiés. La Journée mondiale du réfugié est également l’occasion pour le grand public de montrer son soutien aux familles déracinées.
Selon le rapport annuel de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, les guerres, les violences et la persécution ont propulsé les déplacements forcés dans le monde vers un nouveau record, avec 68,5 millions de personnes déracinées en 2017, soit une toutes les deux secondes, soit environ la population de la Thaïlande.
Un appel à la solidarité
Dans un monde où chaque jour la violence force des milliers de familles à fuir leur foyer pour survivre, c'est le moment pour la communauté internationale de se montrer solidaire avec les réfugiés.
#AvecLesRéfugiés
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a donc lancé en juin 2016, la pétition #AvecLesRéfugiés afin d'envoyer un message clair aux gouvernements afin qu'ils coopèrent pour améliorer les conditions de vie des réfugiés.
La pétition demande aux gouvernements d’assurer que :
-
chaque enfant réfugié soit scolarisé;
-
chaque famille réfugiée puisse vivre en lieu sûr;
-
chaque réfugié puisse travailler ou acquérir de nouvelles compétences afin de contribuer à sa communauté.
En cette Journée mondiale des réfugiés, nous rendons hommage à la force, au courage et à la persévérance de millions de réfugiés. C'est aussi l'occasion pour le grand public de montrer son soutien aux familles déracinées.
Signer la pétition!
pétition : http://www.unhcr.org/withrefugees/fr/petition
Quels sont les différents types de réfugiés ?
La guerre ou la persécution oblige 20 personnes chaque minute à tout quitter.
Les victimes de déplacements forcés sont :
Les rapatriés
Les rapatriés sont les personnes de retour chez elles. C'est la meilleure des solutions durables. Pour de nombreuses personnes déracinées, le rapatriement librement consenti dans la sécurité et la dignité marque le dénouement heureux d'un traumatisme. Parmi les autres « solutions durables » que le HCR recherche pour les réfugiés, la réinstallation dans des pays tiers ou l'intégration locale dans le pays d'accueil sont uniquement accessibles à une minorité de réfugiés.
Les apatrides
Des millions d'apatrides sont pris au piège dans un vide juridique, avec des droits fondamentaux limités. L'apatridie constitue un problème massif qui affecte environ 12 millions de personnes dans le monde. L'apatridie a également un impact terrible sur la vie des personnes. La possession de la nationalité est essentielle pour participer pleinement à la société et c'est une condition préalable à la jouissance de l'ensemble des droits humains.
Les demandeurs d'asile
Les demandeurs d'asile ont besoin d'aide et de conseils, essentiels pour la procédure d'octroi du statut de réfugié. Il incombe aux systèmes nationaux d'asile de décider quels demandeurs d'asile peuvent effectivement prétendre à une protection internationale. Ceux dont on estime qu'ils ne sont pas des réfugiés ou qu'ils n'ont pas besoin d'une autre forme de protection internationale à l'issue de procédures adéquates peuvent être renvoyés dans leur pays d'origine.
Les personnes déplacées internes
Les personnes déplacées fuient en quête de sécurité dans d'autres régions au sein même de leur pays, où ils ont besoin d'une aide. On utilise souvent de façon erronée le terme de réfugiés pour désigner les personnes déplacées internes. Contrairement aux réfugiés, les déplacés internes n'ont pas traversé de frontière internationale pour chercher asile dans un autre pays. Ils sont restés dans leur pays. Même s'ils ont fui pour des raisons similaires à celles des réfugiés (conflit armé, violence généralisée, violations des droits humains), les déplacés internes demeurent légalement sous la protection de leur propre gouvernement, ce gouvernement constituant parfois lui-même la cause de leur fuite. En tant que citoyens, les déplacés internes conservent l'ensemble de leurs droits, dont celui à la protection en vertu des droits humains et des principes du droit international humanitaire.
Source : http://www.un.org/fr/events/refugeeday/background.shtml

Camp de migrants à Paris, 10 juin 2016. Crédits : Jeanne Menjoulet. Le phénomène migratoire est ancien, mais les flux migratoires importants de ces dernières années, ainsi que la réponse des…
https://www.ritimo.org/L-accueil-des-migrants-en-France-et-en-Europe-un-sujet-au-coeur-des-debats
Pour aller plus loin ce texte fait un point intéressant sur l'accueil des migrants.